


Ce jour où les certitudes d'Antoine et Alexandra ont été balayées d'un souffle...

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Jusqu'au jour où...
Elle était recrutrice, avait publié un livre et négligeait sa fatigue.
Il était chirurgien, distribuait des sourires et délaissait l’amour.
Cousus de certitudes, Alexandra et Antoine roulaient sans ménagement sur l’autoroute de la vie.
Jusqu’au jour où…
Chargée de recrutement, Alexandra est investie dans son activité professionnelle. A-t-elle bien mesuré ses limites ? Elle le pensait, jusqu’au jour où… c’est le coup dur. Une expérience de vie, brutale et surprenante, va la conduire à observer le monde de la santé côté coulisses. C’est sur ce chemin jalonné de miels qu’elle rencontre Antoine Charmetant.
Antoine est chirurgien. Il a l’esprit vif. Il se transcende lorsqu'il longe son couloir, lorsque ses mains réparent les thorax, et plus encore lorsqu’il est au lit du malade. À ses yeux, chaque patient est un champion, et c’est en véritable coach qu’il forme ses coéquipiers à ses méthodes. Mais à côté de son travail, Antoine n’a rien construit. C’est le vide sentimental. Jusqu’au jour où, devant une peinture de Claude Monet, sa belle assurance s’envole et les doutes l’assaillent…
La vie de ces deux personnages prend un virage qui les oblige à changer leurs perceptions et se construire autrement. Les certitudes. Le doute. Les introspections. Les solutions.
Ce roman est une fiction. Stéphanie Perz a exploré un vécu pour proposer une histoire émouvante, grave et légère à la fois… Parce que cela n’arrive pas qu’aux autres…
Format 16*24cm - 236 pages - 19 euros
Pour aller plus loin...
Les mots-clé du livre
Ma bulle de mots… ma façon de distiller le parfum de ce roman !
Soufflez sur « Jusqu’au jour où… », voici ce qui s’en envolera !
L'intrigue et les personnages...
Jusqu’au jour où… Parce qu’il y a un avant et un après.
Dans la veine de "Lou Jeans", "Jusqu’au jour…" où est un roman contemporain. Le ton employé tout au long du récit y est volontairement grave et léger, doux et grenu comme les rochers bretons, calme et rythmé comme le tableau "La Piscine" de Matisse, peintre auquel il est à plusieurs reprises fait allusion dans le roman avec Monet.
Ce récit met en scène deux personnages ancrés dans leurs certitudes, jusqu’au jour où, alors qu’ils ne s’y attendaient pas, leur vie prend un tournant.
Binaire, la narration s’organise autour d’un segment de deux narrateurs, Antoine et Alexandra. Les chapitres s’ouvrent tour à tour sous l’œil d’un des deux personnages ; il prend la parole et fait part au lecteur de son point de vue et de ses interrogations. Des situations en miroir sont parfois introduites, certaines séquences de vie se reproduisant sous leur double regard. Les chapitres sont volontairement courts pour donner du rythme et une tonicité. Le récit est enchaîné et se veut haletant.
Les personnages :
Alexandra Martinet épouse Le Perec : Jeune quadragénaire, chargée de recrutement au sein d’un établissement de santé, Alexandra est investie dans son activité professionnelle, et à ses heures perdues, elle écrit. Depuis quelques temps, des signes de fatigue ont fait leur apparition. Son mari avait tenté de l'alerter, mais quand on a la tête dans le guidon... Jusqu'à cet étrange mal de dos, quelques jours avant les fêtes de fin d'année.
Antoine Charmetant : L’atout charme du roman. Quadra, Antoine Charmetant est un chirurgien investi et plein d’assurance. Il a le regard perçant, il analyse et scanne rapidement. À ses yeux, chaque patient est un champion, et c’est en véritable coach qu’il les accueille et forme ses coéquipiers à ses méthodes. Mais à côté de son travail, Antoine n’a rien construit. C’est le vide sentimental et la solitude. Il en vient à se demander pourquoi. Jusqu’au jour où, devant une peinture de Claude Monet installée à l’entrée de son couloir, à l'occasion d'une interview orchestrée par une journaliste vêtue d'un pantalon rouge, sa belle assurance s’envole et les doutes l’assaillent. Cette journaliste lui pose une question à laquelle il demeure incapable de répondre...
Dans ce roman, on retrouve aussi l’attachant Alexandre Le Perec, Lou et Basile, nés du roman « Lou Jeans », une journaliste au pantalon rouge, et quelques figures attachantes, celles qui travaillent chaque jour au lit du patient, et celles, patientes, dans leur lit d’hospitalisation.
Des clins d’œil à Boris Vian, Claude Monet et Henri Matisse parsèment l'intrigue...
L'écume des jours de Vian
Les Nymphéas de Monet
L'Odalisque au pantalon rouge et les Nus bleus de Matisse….
D'où vient l'idée du livre ?
Après une belle sortie de route début 2019, j’ai eu besoin de faire de nouveau appel à Alexandra, ma recrutrice au nez fin née du roman « Lou Jeans ». Vraiment besoin. Cette petite part de moi m'aiderait à trouver la respiration et les mots. Il fallait que j’expulse. Il y avait du boulot, c’était un gros morceau…
J’avais besoin d’emballer, embellir, embaumer cet épisode de vie qui fut le mien, et qui aurait pu être ou pourrait devenir le vôtre. Qui sait… cela n’arrive pas qu’aux autres, croyez-moi…
Des mains d’or m’ont sortie d’un beau pétrin, et ce roman leur rend hommage. Derrière ces mains réparatrices, un prénom : Antoine, chirurgien.
Alexandra et Antoine... Deux épisodes de vie, et pour chacun des deux protagonistes, une belle prise de conscience…
La vie n’est pas toujours facile, mais en la regardant autrement, les solutions apparaissent.
Quelques extraits !
Dans la peau d’Alexandra et d’Antoine…
Incipit - début du chapitre 1 – Alexandra :
1 - Comme tout le monde ou presque
Fatigue. Poche. Mouchoir.
Ma fatigue ? Je la mettais dans ma poche, avec mon mouchoir par-dessus.
Forgée de belles convictions, je roulais sur l’Autoroute de la Vie. Non pas la route, mais l’Autoroute… là où l’on roule vite. Très vite, de façon hypnotique, automatique. Cette Autoroute, on la pratique tous les jours, alors on la connaît par cœur, on pourrait s’y engager les yeux fermés. Se souvient-on, arrivés au boulot, d’avoir accéléré soixante fois, ralenti tout autant, passé trente fois la quatrième, cinquante fois la troisième ? Non. On est cousus d’habitudes, de gestes coutumiers et rapides. Fatigués, pas fatigués, on fait tourner le moteur.
Avant ce 22 décembre, jour de solstice accueillant la nuit la plus longue de l’année, ma longue nuit, « tout était au mieux dans le meilleur des mondes possibles. » Tel Candide dans le sillage de son précepteur Pangloss, j’avançais avec une forme d’optimisme et un peu d’aveuglement. J’étais persuadée d’être dans le vrai.
En maîtrise de ma destinée et de celle des candidats qui se présentaient à moi, je pensais pouvoir faire face à tout, au prix de quelques concessions et de quelques efforts. J’étais une femme d’expérience, j’avais essuyé des déconvenues et pris des décisions. Aucune n’avait vraiment été mauvaise, même la plus délicate.
Chaque jour, je statuais sur le postulant à retenir à l’issue de son audition. Recrutrice aguerrie, j’en avais vu défiler des milliers, j’avais le sens de l’intuition et de la raison. Le petit gabarit que j’étais ne s’en sortait pas trop mal. Concentrée sur un présent et sur sa dynamique, posée et réfléchie, je mettais ma fatigue de côté, au fond de la poche, celle de gauche.
J’étais gauchère, chez moi, tout se passait côté cœur.
Avais-je seulement déjà connu un vrai coup dur ?
[…]
Début du chapitre 2 – Antoine :
2 -Mes certitudes
Vie sentimentale. Poche. Mouchoir.
Ma vie sentimentale ? Je la mettais dans ma poche, avec mon mouchoir par-dessus.
Ferré dans mes certitudes, calé dans ma BM, je faisais vrombir seul mon moteur sur l’Autoroute de la Vie. Non pas la route, mais l’Autoroute… là où l’on roule vite. Très vite, de façon hypnotique, automatique. Cette Autoroute, on la pratique tous les jours, alors on la connaît sur le bout des doigts, on pourrait s’y engager les yeux fermés. Se souvient-on, arrivés au boulot, d’avoir pilé à six feux rouges, quatre Stop, deux cédez-le-passage ? Non. On est cousus d’habitudes, de gestes répétés et frénétiques. Amoureux, pas amoureux, on fait tourner la mécanique.
Avant le 22 décembre, jour le plus court de l’année, jour où j’ai cependant vécu les quelques secondes les plus longues de mon existence, j’étais aux commandes d’un beau service. Mon service. Le service de chirurgie thoracique.
Cela ne vous évoque rien ? Je comprends. Tous les hôpitaux ne sont pas dotés de ce type de chirurgie. Elle est qualifiée de majeure, et au rang des patients, seuls ceux qui connaissent un petit coup dur viennent visiter les lieux et y passent un séjour qui ressemble à tout, sauf à une sinécure.
Ce séjour s’effectue sur réservation, mais pas seulement, les arrivées de dernière minute ont aussi leur place. Largement plébiscitée, la formule last minute connaît d’ailleurs un franc succès. Chacun de ceux qui passaient entre mes mains était à mes yeux un champion. C’est comme cela que je les appelais, mes champions, car aucun ne déméritait. Je voyais en chacun de mes opérés un champion, une championne, lancé, lancée dans une grande compétition, une partie à remporter au prix d’âpres souffrances. Un match décisif, peut-être LE plus important de sa Vie. Mon athlète allait souffrir, beaucoup souffrir, mais quelques techniques modernes de dopage réglementaire l’aideraient à franchir le cap.
L’escale était sportive, et pour quitter les lieux sur ses deux jambes, le sportif ne ménageait pas ses efforts. Il en sortait à jamais changé, marqué au fer rouge de deux cicatrices.
L’une, visible et tatouée sur la peau, avait la forme d’un beau sourire convexe. J’en soignais l’esthétique et la taille en salle d’opération. L’autre, intime, imperceptible, était de dimension variable, propre à chaque champion, et il allait devoir de ses propres armes, solitaire, composer avec cette fêlure une fois sorti de la piste de mon stadium.
[…]
Extraits du chapitre 10 – Antoine [rencontre avec la journaliste au pantalon rouge] :
10 – L’Odalisque au pantalon rouge
22 décembre - 14 heures - Couloir Monet
Marina Debroucker me serre la main. C’est elle qui prend les devants. Le contact est bon et je suis confiant. L’exercice commence enfin. Nous démarrons du fond du couloir, l’arpentons jusqu’à l’ascenseur, repartons sur nos pas, et quelques minutes plus tard, je me retire. Je réponds prestement à ses questions, j’illustre brillamment mon propos, le lecteur appréciera l’interview et la gardera en mémoire.
Mais en quittant la reportrice, je ne suis plus tout à fait le même. Un sentiment étrange s’est emparé de moi. Un sentiment qui ne me ressemble pas : le doute.
Car voici le récit de notre rencontre.
Tout commence sous les meilleurs auspices. La journaliste est jolie. Elle est vêtue d’un pantalon seyant taillé dans un velours rouge, de boots noires et talonnées, et d’un pull en laine couleur miel. Ce haut épouse merveilleusement son buste et souligne sa taille. La bandoulière de son sac photo gris foncé serpente sur son épaule ; ce sac lui caresse la hanche.
Lorsque nous nous serrons la main, l’écharpe bleue en laine posée sur la sacoche glisse à ses pieds. Peut-être ai-je été un peu brusque en empoignant cette petite plume littéraire. En voulant ramasser ce lainage, elle bascule en arrière et manque de tomber. D’un geste rapide et galant, je l’aide à se redresser. Son buste, cambré en arrière, se hisse vers moi, et son parfum boisé s’empare alors de mon être. J’en suis drapé de la tête aux pieds. Le cerveau reptilien de Charmetant s’active, le pull miel de Marina devient couleur chair.
Son parfum de jasmin, son allure, mélanges d’innocence et de volupté, me font alors penser au tableau de l’Odalisque au pantalon rouge, une huile de Matisse. Cette huile, un temps dérobée, fut fort heureusement retrouvée ; elle est depuis conservée à Caracas au Venezuela. J’apprécie particulièrement les œuvres d’Henri Matisse, je m’y suis pas mal intéressé, et cette anecdote m’est restée.
La muse de l’Odalisque au pantalon rouge est une belle femme aux cheveux ondulés foncés, elle est assise sur ses talons, seins nus, habillée d’un bas rouge.
Cette nymphe collée à mes souliers n’a rien pourtant d’une esclave, et je ne suis pas son sultan. Elle transpire la femme indépendante. Sa seule contrainte est de suivre mon pas cadencé, elle n’a pas d’autre choix : rentrée chez elle, il lui faudra retranscrire avec célérité les propos consignés et pondre fissa son papier. Cet article, m’avait-elle précisé lors de sa prise de contact, paraîtrait très rapidement, aux alentours des fêtes de fin d’année. Debroucker, m’étais-je dit lorsqu’elle avait décliné son identité, voici un nom qui sonne davantage du Nord que de Paris…
[...]
C’est alors qu’elle me demande en aparté de l’interview, son stylo sur la commissure des lèvres : « Eclairez-moi, Docteur, cette affiche… est-elle bien appropriée à votre service ? Ne fait-elle pas écho à l’histoire de Colin, Chloé et de ce nénuphar dans le célébrissime roman de Boris Vian, l’Ecume des jours ? Vous n’ignorez pas que l’écrivain a puisé son inspiration dans la série de tableaux de Monet, Les Nymphéas, auquel appartient ce Water Lilies ; une des nombreuses illustrations du bassin du peintre à Giverny. Troublant, non ? Pourquoi cette affiche dans votre service ?»
Je ne comprends absolument pas son allusion. Le chargé de communication a suggéré Monet il y a trois mois, pourquoi, je n’en sais rien, j’ai laissé faire, c’est tout.
Je scrute l’affiche estompée de mélanges de verts, de bleus, au milieu desquels fleurissent quelques taches, brumeuses et blanches, effigies de têtes de nénuphars. J’incline le port de tête sur le côté droit. Côté gauche. Rien.
J’ai beau observer ces marais troubles et opaques, je ne parviens pas à décrypter le sous-entendu de la journaliste.
De la flotte verte, des lotus, je ne vois pas.
Je n’ai jamais entendu parler des nénuphars de Vian, ni même du Giverny de Monet.
Penché sur cette grande mare, je perds soudain pied. Je suis perdu. Déstabilisé.
[….]
Extraits du chapitre 11 - Alexandra
11 - Je n’en sais rien
Lundi 24 décembre et les jours suivants – chez la bourgeoise – chez le médecin – aux Urgences
Voici trois nuits que je n’ai pas fermé l’œil. Dans le lit, mon installation est devenue étrange, j’y suis à demi allongée avec trois oreillers. Cette douleur au bas du dos, ce bras irradié, rien ne change. Dans la pénombre, j’ai le temps de potasser mes dossiers. Je m’adonne au calcul mental : j’ai chiffré les estimations salariales de chaque candidat reçu en entretien la semaine dernière. Il ne faut jamais laisser un talent attendre trop longtemps une proposition, et j’en ai un paquet sous le coude. Je suis à mille lieues de la frénésie de Noël.
Ce mal de dos ne passe pas, et j’ai l’impression qu’il s’aggrave durant la nuit.
[...]
— Bien. Et qu’est-ce qui t’amène ?
— Un mal de dos depuis le 22 décembre. J’avais porté quelques boîtes à archives. Je me suis rendue chez le médecin lundi dernier, il a décelé une douleur osseuse et m’a dit que si ça ne passait pas, il faudrait que je trouve un ostéopathe. J’en ai trouvé un vendredi, il m’a manipulée, et voilà le résultat. Je ne suis pas prête à retourner chez l’ostéo, crois-moi.
— Tu sais, les ostéos, faut parfois se méfier. Ça peut être pire que mieux… m’a-t-il dit sans plus d’explication, avant de quitter le box.
Je reste seule un moment. Celui que j’espère être mon sauveur se présente enfin.
Mais sitôt sa présentation terminée, mon intuition me chuchote que cet interne-là ne me comprendra pas. Il se prénomme… Gratien. Exactement, Gratien, le saint célébré le 22 décembre, début de ma descente aux enfers…
Grand, brun, fin, il émane de ce jeune homme une froideur et un détachement qui me laissent perplexe. Dans mon hôpital, pensé-je, on écoute mieux que ça. Certes, j’ai le cheveu gras et mes jambes ne sont pas rasées de près. Désolée, je n’avais pas anticipé cette sortie nocturne. Certes aussi, les urgences affluent de cas mineurs qui ne nécessitent pas de réelle prise en charge. Mais ne détectez-vous pas dans mon regard terrorisé par la peur, jeune homme, cette intense souffrance.
Gratien m’invite à dérouler le fil des évènements.
Lasse, je répète ce que j’avais expliqué au médecin traitant, à l’ostéopathe et à Pierre. Le 22 décembre. Les boîtes à archives. Le craquement sourd des vertèbres. La bassine à côté du lit.
L’interne prend des notes, et son interrogatoire paraît aussi mécanique que nonchalant.
Je ne parviens pas à répondre à toutes ses questions. Je ne les décode pas. Mon malaise s’accentue. Je ne me sens plus du tout dans mon hôpital. Je suis aux prises avec un étranger, et l’affect n’a plus aucune place.
[….]



