


Aux rêveurs qui avaient oublié...

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La Danse
Valérine Banale voulait une existence bien encadrée. Comme le petit miroir au pourtour patiné de la salle de douche, que les traits fins de cette jeune femme saluaient. Mais au fil des années, mari, famille, carrière... la chorégraphie ne se dessinait pas comme espéré.
Nellio Merle avait l'aile brisée. Elle, aile, s’était envolée. Il surnageait seul avec son fils de dix ans. Affaibli, rétréci, amputé de paroles, de sourires, de vie. Amputé de celle, aile, grâce à qui, pendant quinze ans, il avait été lui. Allait-il un jour revoler ?
Entre bruissements d’ailes et battements de cœurs, entre ballets d’oiseaux et chants intérieurs, la Baie de Saint-Brieuc déploie ses sentiments, ses questions, ses couleurs.
« La Danse » est un roman vibrant, poétique, une ode au couple, à la nature, un appel aux rêves refoulés, enfouis dans un quotidien gris : aux rêveurs qui s'étaient oubliés...
Son titre, « La Danse », fait référence au tableau éponyme d’Henri Matisse, tableau présent tout au long du roman, observé, décrypté, interprété par chacun des personnages, sorte de métaphore filée, fil conducteur de l’histoire.
« La Danse », ce sont en somme toutes les pensées qui dansent. Ce sont tous les ballets d’oiseaux, bruissements d’ailes dans un ciel enchanté. Les tambours de cœurs réveillés.
Format 16*24cm - 240 pages - 20 euros
Pour aller plus loin...
Les mots-clé du livre
Ma bulle de mots… ma façon de vous faire comprendre rapidement le parfum de ce roman !
Soufflez sur « La Danse », voici ce qui s’en envolera !
L'intrigue et les personnages...
Ce roman contemporain prend ses quartiers en Bretagne, dans les Côtes d'Armor, en Baie de Saint-Brieuc. La Baie de Saint-Brieuc est une magnifique Réserve Naturelle : un sanctuaire pour les oiseaux.
L’intrigue :
« La Danse » est un romain contemporain, sensible, et qui dépeint, dans la subtilité, avec une musique dans le phrasé, le parcours d’une femme et d’un homme, porteurs d’interrogations d’aujourd’hui, enfouis dans un quotidien gris.
Il est chorégraphié en deux parties, et débute avec une courte scène d’accident de la route.
Cette scène interpelle le lecteur dès les premières pages, introduisant la thématique de « l’avant » et de «l’après ».
Dans la première partie, celle de « l’avant », le lecteur traverse quinze ans de vie d’une femme, de ses 25 à ses 40 ans. Cette femme s’était imaginé une vie, cette femme s’était trompée.
Dans la seconde partie, celle de l’« après », le lecteur s’immerge dans la peau d’un quadragénaire, Nellio Merle, homme dont la femme s’est envolée. Nellio est un homme dévasté.
Les personnages :
Valérine Banale : Valérine pense suivre le bon mode d’emploi : discipline, certitudes, volonté de mener une existence bien cadrée. Mais l’existence de Valérine ne se dessine pas comme elle l’imaginait : son mari est carriériste et s’éloigne. Son couple se délaye, s’éloigne. Sa carrière est flottante, elle n’a qu’un seul enfant, un fils, au lieu des deux espérés.
Tilio : Tilio, fils de Valérine, occupe une place centrale dans le roman : sensible, observateur, artiste, il incarne le regard et la part de rêve que ses deux parents ont oubliés. Ses passions : les oiseaux, le pinceau.
Nellio Merle : Nellio est un quadragénaire au profil dynamique. Dans son environnement professionnel, il menait la course aux projets. Il plonge brutalement une profonde mélancolie : sa femme n’est plus là. Son autre aile s’est brutalement envolée. Il surnage soudain seul avec son fils, sa sœur Charlotte et ses cachets pour seuls soutiens. Nellio Merle n’est plus le merle qui chantait. Il se retrouve « affaibli, rétréci, tout réduit, amputé de paroles, de sourires, de vie. Amputé de celle, aile, grâce à qui, pendant quinze ans, il avait été lui. » Le lecteur suit son évolution, la manière dont il modifie ses perceptions, les liens qu’il crée avec son fils.
Charlotte : amie, sœur, main tendue, bras généreux...
Sans oublier tous les personnages, qui occupent une place importante, centrale ! Des oiseaux, quelques poissons, un chat, un chevreuil...
D'où vient l'idée du livre ?
Après quelques premiers mois d'une nouvelle vie de famille en Baie de Saint-Brieuc, une envie était née : inclure les oiseaux dans mon nouveau roman*. Dépeindre une nature, un environnement.
C'était comme une espèce de remerciement : lors de mon bel accident de vie, j’avais eu les ailes brisées (souvenez-vous : "Jusqu'au jour où...") ; la nature, devenue essentielle, avait largement contribué à les faire repousser.
J'avais aussi et surtout envie de mettre en scène un homme, une femme, engloutis dans un quotidien. Eloignés d’une nature, portant là, à portée de main.
Un homme et une femme comme tant d’autres, qui avaient perdu pied, oublié de communiquer, de rêver, lancés dans une course folle, débridée, aux mauvais projets.
En somme, le lot de nombreuses personnes, dans une existence qui tourbillonne.
Mais pour impulser tout cela, j'avais besoin de cette étincelle qui déclencherait tout. Cette étincelle qui connecterait tout.
Et c'est là qu'est intervenue la magie. C'est là qu’est intervenue la chimie. Là qu'est intervenu un ami cher, ami de l'ombre, une de mes grandes lumières : après avoir parcouru un petit livre d'art de Matisse, il a choisi "La Danse", alors que je lui avais demandé une idée de tableau, dans l'idée de l'introduire d'une manière ou d'une autre dans mon futur roman (vous le savez maintenant, j'aime introduire une ou deux touches d'art dans mes romans).
J’étais tellement heureuse de ce choix : quelle belle symbolique de l’élan de vie !
De ce tableau, tout est parti... Durant plusieurs mois, il a été mon fil conducteur, mon stimulateur, mon moteur. La métaphore filée de deux cents pages. Il aura suffi d’observer une œuvre d’art, pour échafauder toute une histoire !!!
Le tableau de « La Danse »... tant de choses à la fois : l’Harmonie vitale, la colline vierge sur laquelle l’oiseau vient picorer, la fleur qui naît.
Et puis, dans cette danse, cet intervalle infime, obsédant, entre deux mains, avec cette question : ces deux mains éloignées allaient-elles se rejoindre enfin ? Quelle serait l’option du destin ?
Cette question m’a tenue en haleine jusqu’à la fin, alors que ma plume prenait sa décision, traçant selon son bon vouloir son sillon.
Ce livre est une chorégraphie poétique en deux parties. La première symbolise « l’avant ». La seconde symbolise « l’après ».
Le lecteur appréciera où se situer…
N’oubliez jamais : rêver fait progresser.
* Quelques mots sur cette histoire d'amour avec les oiseaux...
En posant les valises en Baie de Saint-Brieuc, je n'imaginais pas vivre cette histoire d'amour-là...
C’est au bord des grèves de Langueux, le long de son muret de pierre, que les premiers battements de cœur se sont manifestés. Juste au-dessus des prés salés, sous l’effet de ballets d’oiseaux, le ciel et le cœur explosaient. Je n’avais de cesse de m’interroger : à qui appartenaient ces centaines d’ailes qui dansaient ?
C’est lors d’une visite de la « Maison de la Baie », sous une lumière de fin d’été, lumière paisible, lumière dorée, en découvrant son musée, ses longues vues très intrigantes à flanc de mer brillante, que cette histoire d’amour s’est renforcée : de tous premiers indices sur l’identité de ces êtres doués m’étaient apportés.
C’est lors d’une sortie ornithologique, à l'occasion de laquelle mes doigts ont appris à régler des jumelles, que mes yeux plus encore se sont éveillés : la silhouette et le chant du courlis, le Tardone, la Bernache, le bec du goéland, son petit point coloré…
En buvant les paroles du guide, je me suis fait cette promesse : ne jamais oublier la différence entre une mouette et un goéland. Je l’avais oubliée. Je la redécouvrais.
Lors de cette sortie ornithologique, se cachait dans le groupe un jeune garçon d’une dizaine d’années : il en savait bien plus que les adultes !
C’est ensuite l’automne venu, lors de la « Fête des oiseaux migrateurs », que cette histoire d’amour s’est confirmée. Je me suis régalée des témoignages d’ornithologues, venus en nombre, le long des grèves, face à la mer, munis de leurs longues vues. Parmi eux il y a avait un ambassadeur, avide de partager une passion, autant que des préoccupations : préserver les richesses, les délicatesses, de la Réserve Naturelle de la Baie.
Lors de cette « Fête des oiseaux migrateurs », il y a eu ce soir de conférence, menée par Grégoire Loïs, du Muséum National d’Histoire naturelle, auteur de "Ce que les oiseaux ont à nous dire". Un livre que je me suis empressée de lire. Le rouge-gorge y révèle certains secrets…
Un extrait !
Depuis deux mois et demi, Nellio Merle avait perdu son autre aile.
Depuis deux mois et demi, Nellio Merle avait perdu son autre : elle.
Nellio Merle ne se souvenait plus de l’homme joyeux qu’il avait été, avant son entrée fracassante dans ce fichu chaos. Avant cette vie triste et solo. Il avait d’abord surnagé dans une mer sans filet, avec un fils de dix ans pour unique bouée. Et puis, très vite, en quelques jours à peine, entre déclin de juin et début de juillet, Nellio s’était échoué. Sur une rive boueuse, qui ne détenait ni nom ni projet, l’homme errait. Son fils s’en sortait beaucoup mieux que ce père, qui pourtant incarnait la maturité.
Nellio Merle avait basculé dans une autre existence, lourde de vacuité. Lourde du poids d’une absence, enclume à porter.
À part l’image de son autre : elle, que son cerveau conservait avec précaution, à part son instinct de protection, qui le gardait soucieux de son unique garçon, l’homme avait tout oublié.
Nellio Merle avait même évacué sa propre identité.
Très rapidement, il s’était replié, le corps et le cerveau en position « sécurité ». Avait voulu tout effacer. Avait opté pour une nouveauté : l’invisibilité.
Il ne voulait plus partir à la quête de l’homme qu’il avait été. Ne voulait plus chercher si cet homme avait été bon ou mauvais. Il n’en avait de toute façon plus la capacité.
Il avait préféré tout enterrer. À commencer par deux mots ambitieux, beaucoup trop compliqués, soudain très galvaudés, soudain très inutiles à ses yeux : celui de « potentiel », et celui de « projet ».
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